Nous remarquons aujourd’hui que, de manière plus ou moins consciente et volontaire, le gestionnaire est souvent confronté à plusieurs paradoxes et, maintenant plus que jamais, il se retrouve coincé entre l'humain et l'économique, entre le social et la direction, entre le marteau et l’enclume. Pour aller de l’avant et surtout pour avoir l’impact souhaité, le gestionnaire doit prioriser les bonnes actions. Tout en planifiant les activités inhérentes à la gestion de l’entreprise, il doit être flexible, faire plus avec moins, rechercher les opportunités dans l’adversité, viser l’authenticité, la simplicité et suivre son cœur. Wow! Comment arriver à faire tout cela dans un contexte tellement exigeant et en constante évolution en concédant qu’il n’est qu’un humain imparfait, avec ses forces et ses faiblesses?

Évidemment, le gestionnaire doit organiser efficacement son temps et planifier les activités à valeur ajoutée qui sont en lien direct avec son rôle et les objectifs à atteindre. Entre autres, il doit bien connaître ses collaborateurs, de façon à les mettre à contribution de façon optimale. Connaître ses collaborateurs veut aussi dire les connaître en tant que personnes entières avec leurs forces, leurs intérêts, leurs aspirations et leurs craintes. En tant que leader, il s’agit pour lui de développer un lien significatif avec ces personnes afin de lui permettre de réaliser sa vision. À cet égard, toutes les activités qui lui donnent la possibilité de capitaliser dans ses relations avec ses employés représentent des activités clés à prioriser à l’agenda.

Pour sa part, le gestionnaire doit aussi s’accorder du temps à l’écart des clients et de toute interruption. Ces moments nécessaires pour entretenir sa vision, son énergie et son recul lui serviront à jouer pleinement son rôle auprès de son équipe. Il est utopique de penser qu’un gestionnaire qui ne s’occupe pas de lui pourrait s’occuper adéquatement des autres.

Dans un rôle de gestion, il est si facile de se laisser embourber dans le tourbillon quotidien des demandes et des fausses urgences et ainsi risquer de prendre de mauvaises décisions et de jouer un rôle de pompier au lieu de leader. Comment se fait-il que la majorité des dirigeants lancent des messages concernant les attentes d’encadrement et de gestion à leurs gestionnaires alors qu’ils passent leur temps à les bombarder de demandes administratives qui finissent par remplir leur agenda d’activités autres que celles inhérentes à leur rôle?

Alors si vous avez choisi le siège de gestionnaire, assurez-vous de mettre les bonnes actions à vos agendas et ce, pour vous, pour vos employés et pour l’organisation. En ce sens, le début de la nouvelle année est un moment propice à la réflexion sur l’organisation de votre temps. Surtout, ne remplissez pas toutes les plages horaires de votre agenda, car c’est assurément la meilleure façon de terminer la course à bout de souffle. Retenez que le gestionnaire est celui qui donne le ton et l’énergie à son équipe.

Il devient alors évident que la gestion du temps est un incontournable pour le gestionnaire qui se veut efficace et disponible. Cela ne signifie pas que les urgences n’ont plus de place à son agenda, mais plutôt qu’une place devrait y être faite, ou plutôt planifiée, de façon à pouvoir prendre le temps nécessaire pour les régler. Dans le cas où l’on pourrait dire que tout baigne dans l’huile, le gestionnaire doit pouvoir utiliser ce temps à bon escient. Qu’il s’agisse de prendre le pouls des employés ou de rallier son équipe à la vision ou aux projets, le gestionnaire doit se sentir en contrôle de son environnement et de ses aspirations. En tant que gestionnaire, est-il possible de s’assurer que les membres du personnel forment une équipe engagée et ralliée aux mêmes défis, aux mêmes objectifs, aux mêmes valeurs et aux mêmes priorités?