Digital, Cloud, intelligence artificielle, réalité virtuelle et augmentée, mode SaaS, transformation numérique… La technologie et la vitesse bousculent le monde du travail. Maintenant bien installée, on ne parle plus d’une mode ou d’une tendance, mais d’une nouvelle réalité qui amène, on le sait tous, des changements en profondeur dans le travail. Déjà, plusieurs industries se sont vues contraintes de réinventer leur modèle d’affaires afin d’assurer leur pérénnité : industrie de la musique, commerce de détail, taxi, presse écrite, pour ne nommer que ceux-ci.

Moment de vérité

Il va de soi que ces observations nous obligent à réévaluer également nos modèles de formation. Les besoins des entreprises ont évolué de même que les attentes et les préférences des employés-apprenants. Que ce soit pour répondre à l’augmentation des besoins, aux changements constants imposés par le marché ou à l’évolution des habitudes avec l’arrivée des nouvelles générations, le statu quo peut difficilement tenir.

Bien que plusieurs entreprises aient commencé à revoir leurs façons de faire en formation, on constate que la vitesse d’exécution n’est pas au rendez-vous. Pourtant, les investissements sont là. Après plusieurs années de croissance des budgets consacrés à la formation, les derniers chiffres de Bersin confirment que la tendance se poursuit : 41 % des entreprises prévoient accroître leur budget de formation. Sans surprise, les deux tiers comptent consacrer une portion plus grande aux technologies d’apprentissage.

Des pistes pour réinventer la fonction formation

Chez Alia Conseil, nous avons le privilège d’accompagner plusieurs entreprises dans la transformation de leur service de formation. Grâce à ces collaborations et à nos recherches en continu, nous pouvons dégager quelques pistes concrètes pour réinventer la fonction formation.

  • Vous réaligner sur les besoins d’affaires de votre organisation et confirmer ainsi la pertinence de la formation comme levier de son succès. Pour ce faire, il faut consacrer plus d’effort et d’activités pour ce qui a vraiment de l’impact : augmentation des ventes, accroissement de la productivité, amélioration de l’expérience client, et parallèlement moins sur la conformité qui ne sera jamais un moyen d’acquérir une grande crédibilité.
  • Se donner les moyens d’accroître la vitesse et la souplesse en exploitant les moyens technologiques disponibles pour rendre l’apprenant plus autonome et pour suivre la vélocité des changements mis en œuvre dans l’organisation. Plusieurs technologies sont facilitantes à cet égard : LMS de nouvelle génération, plateforme de partage collaborative (ex. : Yammer), microlearning, wiki, formation digitale interactive, classe virtuelle, etc.
  • Arrêter de tout réinventer et opter pour l’agilité. La quantité de contenu disponible autant à l’interne qu’à l’externe est énorme. Plutôt que de réécrire, pourquoi ne pas faire un tri et organiser l’information disponible de façon intéressante (organisation de contenu)? L'accent doit être davantage mis sur le parcours et l’expérience d’apprentissage que sur le contenant ou démesurément sur le contenu même.
  • Mettre de la rigueur dans l’analyse de besoin et l’évaluation des impacts. Vous interroger sur la demande de vos clients et éviter le réflexe facile d’une activité de formation pour tout… C’est connu, la formation ne règle pas tout. En cernant le réel enjeu, la performance visée, il sera plus facile de déterminer la solution la plus efficace, ce qui doit être évalué ou certifié, et comment en évaluer les impacts.
  • Pensez business en adoptant une approche « coût-bénéfice » pour vos initiatives de formation importantes. Vous gagnerez en crédibilité et l’exercice de réflexion vous guidera vers un choix plus judicieux de mode formation à privilégier pour répondre au défi. Assurez-vous de considérer l’ensemble des paramètres budgétaires (temps de formation, budget de conception, gain et retombées, etc.).

 

Les compétences les plus urgentes à combler dans nos équipes

La dernière enquête de balisage de Towards Maturity démontre que les compétences les plus déficientes dans les services de formation sont :

  • faciliter l’apprentissage collaboratif;
  • analyser les besoins de formation en fonction des objectifs de performance de l’organisation;
  • sélectionner et implanter des technologies d’apprentissage;
  • développer des contenus en e-learning;
  • exploiter l’analyse de données.

 

Plus que jamais, la tête d’œuvre a besoin de solutions d’apprentissage efficaces, disponibles au bon moment, qui l’aident à faire rapidement et efficacement son travail. Les services de formation doivent donc se donner les moyens pour y arriver. Nous avons le privilège de contribuer à développer un monde en pleine mutation, soyons audacieux et n’hésitons pas à nous remettre en question!

Source : Bersin, Towards maturity, GoFluent, LearningSolutionsMag