Souper leadership – Avril 2013 – Saguenay
Voici quelques grandes lignes des échanges que nous avons eus lors du souper leadership du 9 avril 2013 au restaurant Le Privilège.
À la question « En quoi être en santé est-il important pour l’exercice du leadership », on reconnaît qu’il y a là un enjeu important. La santé, qu’on définit globalement comme étant autant physique, psychologique que spirituelle, permet entre autres au leader d’être réceptif et d’avoir une écoute plus importante auprès de ses employés. Impossible de faire semblant, notre non-verbal parle trop fort. S’occuper de sa santé comme leader, c’est aussi s’occuper de la santé collective de l’organisation. Le leader a une responsabilité sociale et il se doit d’être exemplaire. Mais être exemplaire ne veut pas dire être parfait. Le leader peut aussi montrer sa vulnérabilité. On ne recherche pas des leaders parfaits. On a besoin de savoir qu’ils sont humains. Mais en même temps, on a besoin de voir qu’ils ont une capacité de résilience importante.
Divers moyens existent pour se maintenir en santé. Il faut trouver des activités qui correspondent à ses goûts et qui ont un effet exutoire. Avec la pression vécue dans nos organisations, la discipline personnelle est de mise. D’ailleurs, nous sommes personnellement responsables de notre santé. On ne doit pas attendre après l’organisation. Bien sûr, ça doit être valorisé au sein de l’organisation, mais en tant que leaders, c’est à nous de prendre les initiatives, même si parfois certaines personnes peuvent nous juger. Mais il faut le reconnaître, c’est un choix qui n’est pas sans exigence. Ça demande une discipline personnelle importante ainsi qu’une recherche d’équilibre et de diversité dans nos activités. Même si on reconnaît que le travail est en soi une source d’énergie et de satisfaction importante (ce n’est d’ailleurs pas étranger au fait que nous sommes et continuons à être des leaders), il faut être capable de mettre certaines balises et faire de la place à d’autres activités. Se maintenir en santé est un choix que le leader doit faire.
Comme tout être humain, le leader peut vivre des baisses d’énergie. C’est important d’en prendre conscience, de prendre du recul et dans certains cas, de le communiquer. Notre équipe peut être aidante et avoir une contribution en ce sens. Le leader peut aussi perdre de vue son objectif de se maintenir en santé. On est souvent son propre obstacle face au maintien d’un équilibre de vie. On peut se mettre beaucoup de pression et la recherche de perfection peut souvent se retourner contre soi. Sa propre équipe, un climat de travail où l’entraide et le plaisir sont privilégiés, ainsi que la recherche de sens dans les actions qu’on pose, peuvent être des leviers importants pour se maintenir en santé.
Les moyens utilisés pour développer et maintenir un équilibre de vie sont très diversifiés et partent de nos intérêts personnels. Certaines activités sportives telles que la boxe, la pêche ou des défis personnels tels que gravir le Mont Washington (… à pied et non en auto!) sont des exemples de moyens concrets. On reconnaît toutefois, au-delà de ces activités, que le sommeil est un facteur de santé important. De plus, la capacité à prendre une distance par rapport aux problèmes des autres est aussi un facteur important. Comme le dit la maxime de la grand-mère de l’un des participants : « Je prends le temps de t’écouter et de t’aider, mais après, tu repars avec ton problème ». Partager ce qu’on vit avec un ami, un de ses enfants, un mentor, peut aussi être un moyen de prendre soin de sa santé psychologique. Au fond, des leaders infaillibles et parfaits, on n’en veut pas.