La gestion du changement : doigté nécessaire…
Toutes les organisations sont dorénavant confrontées à des transformations ou à des ajustements fréquents. Que ce soit l’implantation de systèmes informatiques, de modification des façons de faire, de déménagement de site, les changements engendrent une zone d’inconfort liée à l’ambigüité quant à l’avenir. À cet égard, les gestionnaires doivent être en mesure de piloter ces changements tant au niveau de l’approche de gestion du changement que dans le maintien de la mobilisation de leur équipe. En effet, le gestionnaire doit être en mesure de bâtir le plan de changement ainsi que la grille d’analyse des enjeux, en plus de posséder un doigté particulier, soit celui du savoir-être. Plus concrètement, il devra comprendre la psychologie du changement pour arriver à gérer les résistances et faire avancer les gens vers la destination souhaitée. Par psychologie, on fait référence à la compréhension des individus, à l’empathie, au respect du rythme individuel et à l’attachement aux gens.
Souvent, on remarque que la grande force des agents de changement qui réussissent les transformations planifiées est la capacité d’établir des relations significatives. Évidemment, les habiletés liées à la méthodologie de gestion du changement sont nécessaires, mais pas suffisantes. Elles sont insuffisantes puisqu’elles ne font pas en sorte que les parties prenantes adhèrent à la vision du changement. L’agent de changement, lui, peut faire une différence. En ce sens, il est primordial de choisir le bon promoteur du changement. Cette personne doit avoir le savoir-être nécessaire et être reconnue par ses pairs. Malheureusement, dans certains cas de changements manqués, il est possible d’identifier le manque de crédibilité de l’agent de changement comme source première de non-réussite. Le manque de crédibilité renvoie à l’historique de cet individu, à ses projets réalisés, à ses relations, etc.
Enfin, pour l’avenir et les changements qui resteront sans doute nombreux et fréquents, nous devrions profiter de la venue des jeunes travailleurs pour nous inspirer. En effet, ceux-ci sont à l’aise avec la diversité, la technologie et l’ambigüité et ils peuvent nous aider à repenser la façon d’anticiper et de gérer le changement.