Puisque la plupart des organisations s’efforcent de trouver des stratégies adaptées aux différentes générations de travailleurs, il est intéressant de relever les caractéristiques des milléniaux, population sondée dans le cadre d’une vaste enquête populationnelle. Cette enquête a été réalisée dans le cadre d’une collaboration entre Les Affaires, Léger et Alia Conseil et visait à sonder l’engagement des jeunes au travail. Dans le cadre de cette enquête, 2 000 Québécois ont été questionnés sur des éléments tels que le choix d’un nouvel employeur, les facteurs de rétention, la mobilité, l’ouverture au déménagement dans le cadre du travail, etc. Lorsque nous pensons à la génération Y, appelée aussi les milléniaux (générations Y et Z), force est d’admettre que son regard sur l’organisation est différent de celui des générations précédentes de travailleurs, mais pas aussi différent que nous l’avions imaginé avant l’enquête.

Sont-ils si différents?
Oh, que OUI! Pour certains aspects… L’homonumérique, qui a la réponse à tout dans son sac grâce à son téléphone intelligent ou à sa tablette, est puissant, car il est connecté en communauté infinie. Il peut faire front à partir d’une idée et il souhaite mettre ses connaissances au service de plusieurs organisations, puisqu’il souhaite être l’artiste de sa vie. Les dirigeants doivent donc recadrer leur réflexion quant à l’attraction des jeunes au sein même de leur entreprise. Pour y arriver, les dirigeants vont devoir changer de lunettes pour voir autrement et ainsi changer leurs réflexes et leurs façons de faire. Il faut tourner cette situation en avantage compétitif.

Pas tout à fait différents des générations telles que les boomers et les X puisqu’il ressort de l’enquête Les Affaires, Léger et Alia Conseil que les milléniaux recherchent à 42 % des conditions salariales, 23 % des avantages sociaux et 18 % la sécurité d’emploi. Ces facteurs passent avant l’ambiance de travail, les possibilités de faire du télétravail et la possibilité de travailler en équipe. Ces jeunes milléniaux se disent aussi fidèles, mais sont ouverts à changer d’emploi d’ici les douze prochains moins pour le quart d’entre eux.

Que pouvons-nous leur offrir?
Même si ces jeunes recherchent la sécurité sans opposition à leur besoin de liberté et de diversité d’expérience, l’organisation apprenante et flexible qui leur permettra de se développer et de se diplômer sera intéressante pour eux.

Afin que l’organisation d’aujourd’hui soit performante et flexible, elle doit aussi s’orienter vers un management participatif. Le partage de l’information et le développement des compétences favorisent l’engagement envers l’entreprise et la participation des employés à la prise de décision va dans le même sens : elle favorise la pérennité de l’entreprise. De la même façon, lorsque le personnel est appelé à participer à l’élaboration des stratégies et des décisions, cela a un effet très positif sur sa performance. Les jeunes employés qui se sentiront impliqués auront tendance à prendre volontairement plus de responsabilités.

Accueillir les milléniaux demande une remise en question et un ajustement. Impossible? Certainement pas! Il n’y a cependant pas de formule magique. L’organisation doit faire preuve de volonté et d’ouverture : la volonté de poursuivre son évolution et une ouverture envers une génération qui veut apprendre, s’impliquer et être rapide et efficace.