L’art du changement (partie 1) : Adopter les bonnes attitudes.
Souvent, on croit que les individus « résistent » au changement, qu’ils refusent de modifier leurs façons de faire alors on adopte une approche de persuasion.
En matière de gestion du changement, la question n’est pas « Changer est-il possible? », mais plutôt « Comment changer est-il possible? »
Pourquoi changer est-il si difficile?
Parce qu’on développe des habitudes qui sont littéralement imprégnées dans notre cerveau. Lorsqu’on tente de changer ces habitudes, il faut créer de nouveaux réflexes dans notre mémoire. Changer implique aussi de renoncer à certaines caractéristiques qui nous sont propres.
Par exemple, si on veut devenir une entreprise plus agile et plus rapide dans notre croissance, cela signifie aussi pour certaines personnes qu’on pourrait mettre moins d’emphase sur la qualité et sur la stabilité de notre production.
Changer implique de modifier à la fois ses attitudes ET son comportement. Ainsi, un changement basé uniquement sur la base d’une modification de comportement n’entrainera pas de résultats durables. Par exemple, punir un employé pour un manque d’assiduité. Ce dernier va seulement tenter de ne pas « se faire prendre », mais ne croira pas nécessairement à l’importance de l’assiduité au travail.
Comment changer?
Adopter une approche graduelle constitue la manière la plus saine de vivre un changement. Graduellement, on crée de nouveaux réflexes, tant chez soi comme individu que comme gestionnaire, pour ensuite favoriser l’ancrage de nouveaux réflexes chez nos employés. Par exemple, la gestion du stress et du temps à travers une série de petits gestes graduellement mis en place.
Or, dans certaines situations de crises, les entreprises doivent adopter des approches de changement plus aiguës. Par exemple, durant la crise économique, plusieurs entreprises ont dû entreprendre des restructurations majeures et rapides pour éviter la faillite et survivre à la crise.
Comment changer… ses attitudes
Il faut amener les membres de l’équipe à percevoir les bénéfices du changement et à développer ce réflexe de voir les avantages dans une situation, même difficile.
Trois composantes sont essentielles au changement d’attitudes. Dans un premier temps, le sens. Les acteurs impliqués dans le changement doivent comprendre pourquoi ils sont importants dans la réussite de la transformation. Ils doivent considérer les requêtes qui leur sont faites comme importantes.
En second lieu, la composante de la compréhension est essentielle. Les parties prenantes au changement doivent sentir que des efforts sont investis pour comprendre ce qu’ils traversent. Se sentent-ils écoutés comme individu touché par le changement à opérer?
Enfin, la composante des capacités et du contrôle. Il est nécessaire que les individus perçoivent qu’ils ont les ressources internes et externes pour changer. On entend par ressources internes les capacités et la liberté de mouvement alors que les ressources externes concernent plutôt les mécanismes de support, l’information et les outils disponibles.
Dans la prochaine chronique, nous aborderons l’art du changement selon l’angle des comportements à adopter . À suivre…