Une équipe n’est rien sans son chef, mais surtout un chef n’est rien sans son équipe!
Ces paroles empruntées à un gestionnaire d’expérience que je côtoie occasionnellement m’amènent à dire qu’il est primordial de savoir s’entourer et de faire confiance.
Le chef doit réussir à attirer des gens différents de lui; des collaborateurs qui ont une vision et des expériences complémentaires aux siennes.
Il doit aussi accepter que ses idées soient remises en question. De plus, il doit faire confiance aux collaborateurs qui l’entourent. Il ne peut atteindre des résultats significatifs en croyant être capable de voir à tout. Il doit reconnaître les forces et les contributions apportées par ses collaborateurs, sans se sentir menacé. Le rôle du chef n’est pas de savoir patiner aussi vite que ses collaborateurs, mais plutôt de coordonner les actions de l’équipe pour que les membres arrivent à patiner ensemble et à compter des buts. En effet, le chef doit arriver à se distancer des enjeux opérationnels pour laisser son équipe patiner. Il doit dicter la vision, mais laisser l’opérationnalisation des stratégies et des actions à son équipe. Évidemment, plus l’équipe est forte, plus le chef peut s’élever dans la stratégie. Or, pour réussir à attirer et à garder de fidèles collaborateurs qui ont des forces et des talents essentiels pour l’entreprise, le chef doit être à la hauteur. En fait, plus il investit dans son développement tant stratégique que relationnel, plus il aura l’effet d’un catalyseur ou d’un aimant. Le chef est un marchand d’espérances, il a des idées de projets qui font que les gens ont envie d’évoluer avec lui.
Les gens qui choisiront de s’investir avec un chef estiment que le projet qu’il propose est significatif et porteur. Ici, la notion de confiance influence l’investissement de ses collaborateurs. Il est indispensable d’avoir confiance en la vision du chef, mais de façon prudente et consciente. Dès lors, les collaborateurs sont en mesure de mettre au défi certaines idées du chef pour confirmer la vision. Ces derniers possèdent des compétences leur permettant d’évaluer le réalisme de cette vision. Évidemment, la confiance se construit au fil du temps. Le chef qui livre ce qu’il promet a plus de chance d’être crédible aux yeux de ses collaborateurs et aura plus de facilité à s’entourer pour la réalisation de ses projets. À l’opposé, si le chef propose souvent des avenues sans issue, les collaborateurs commenceront à douter de son leadership.
Je dis souvent aux gestionnaires que j’accompagne qu’ils ont la responsabilité de faire en sorte que leur équipe se développe et grandisse.
L’équipe est souvent à l’image de son chef. Stimulée, essoufflée, engagée, motivée, confiante : comment se porte votre équipe? Dans le développement d’une équipe, j’inclus la dimension des compétences, mais aussi tout le volet relationnel entre les membres de l’équipe, incluant le chef. La notion de confiance est donc nécessaire au développement de l’équipe. C’est grâce à elle que se concrétisera le partage des savoir-faire, la collaboration, le dénouement des situations complexes, etc.