Saviez-vous que votre charge de travail peut affecter significativement l’état de santé et l’engagement de vos collaborateurs? Lorsque nous parlons de charge de travail, nous désignons plus souvent la surcharge quantitative : la forme de surcharge vécue majoritairement par les cadres. Ce type de surcharge renvoie au nombre d’heures requis pour réaliser les dossiers et les projets sur lesquels nous nous sommes engagés. Bien que la surcharge quantitative soit exigeante, elle n’est pas nocive pour la santé psychologique au travail, tant qu’elle est vécue simultanément avec de la satisfaction. La satisfaction vient du sentiment de réalisation, du sens et de la fierté au travail. En fait, l’équilibre entre une charge de travail élevée (surcharge quantitative) et la satisfaction au travail constitue un antidote aux problèmes de santé mentale au travail.

De l’autre côté, nous avons la surcharge qualitative; celle-ci est bien plus nocive pour la personne concernée. Elle vient du fait que les agents stresseurs sont bien présents et combinés à un déficit de satisfaction. Combien de personnes rencontrons-nous dans notre environnement qui se disent malheureuses, mais prisonnières de leur situation professionnelle?

Pour imager la surcharge qualitative, prenons l’exemple d’un employé qui vit de grandes frustrations puisqu’il n’a pas été impliqué dans un projet porteur pour lequel il avait manifesté de l’intérêt. De plus, son patron ne tient jamais ses engagements et annule régulièrement leurs rencontres. En vain, ses outils de travail ne sont pas adéquats et il ne se sent pas entendu. Cet employé vit clairement un déséquilibre entre le stress et la satisfaction dans son travail, donc un sentiment de surcharge qualitative. Si cet employé reste dans cet état durant plusieurs semaines, il ne serait pas surprenant de voir ce dernier s’absenter incessamment pour un congé de maladie.

Ce qui est le plus préoccupant est qu’il est facile de constater que la surcharge quantitative des gestionnaires contribue à la surcharge qualitative de leurs employés. Dans le tourbillon de leurs activités quotidiennes et de leurs agendas organisés en mode « activités planifiées non-stop », les gestionnaires arrivent à dégager du temps en éliminant certains rendez-vous ou rencontres, principalement auprès de leur équipe et subordonnés. Le gestionnaire a plusieurs employés, mais eux n’ont qu’UN patron! Ils l’observent et l’évaluent!

En tant que gestionnaire, il est de notre devoir de remettre en priorité nos activités de gestion et d’encadrement, d’avoir du temps de qualité avec tous nos employés et SURTOUT de prendre conscience que notre débordement, notre agitation et notre surcharge quantitative ont un impact direct sur leur état. En agissant de la sorte, nous favorisons la diminution du sentiment de surcharge qualitative de nos collaborateurs et améliorons, sans aucun doute, leur engagement envers l’organisation. En somme, nos employés devraient faire partie de nos principales priorités figurant à l’agenda!