Une plateforme de type SGA (système de gestion des apprentissages – souvent désigné par l’acronyme anglais « LMS » pour « Learning Management System ») constitue un élément central de toute stratégie d’apprentissage en ligne, ce qui a été reconnu par l’industrie à bien des égards.

 

On n’a qu’à penser au nombre de plateformes offertes (plus de 300) ou au degré d’adoption somme toute important de ce type de plateforme, particulièrement dans la grande entreprise, pour s’en convaincre.

 

 

 


Qu’est-ce qu’une plateforme de type SGA?


Comme l’acronyme le suggère, un SGA sert surtout à gérer les activités de formation. Ces plateformes proposent donc une base fonctionnelle axée sur l’offre de formation, nommément :


- la mise en disponibilité de parcours de formation incluant des formations en ligne, en présence ou en classe virtuelle avec la possibilité de définir des préalables pour l’accès à des cours subséquents;

 

- la possibilité de définir une offre de formation spécifique à certains groupes ou à certaines unités d’affaires d’une entreprise;

 

- la possibilité d’obtenir une multitude de rapports pour suivre l’activité des apprenants ou des groupes;

 

- la possibilité d’automatiser le flux des messages (workflow) en fonction de divers événements.


Ces fonctions peuvent être attribuées à trois classes principales d’utilisateurs, soit les « apprenants » qui suivent les cours, les « instructeurs », qui produisent les contenus de formation et les « administrateurs » qui gèrent l’activité.


Outre ces fonctions essentielles qui sont offertes par la très grande majorité des plateformes, d’autres fonctions peuvent être offertes, telles que :


- la création de contenus de formation (le plus souvent, des banques de questions);
- la gestion des compétences;
- la gestion du contenu documentaire (ex. : wiki, banque de connaissances);
- des fonctions de communication (forums, courriels privés, blogues, etc.).


Formidable, n’est-ce pas? Eh bien, pas tant que ça…, car voyez-vous, ce type de logiciel d’entreprise suscite son lot d’insatisfactions. Voici les aspects qui font défaut ou pourraient être améliorés.


Les limites


Fondamentalement, l’ensemble des fonctions décrites précédemment est organisé autour d’un mode de gestion de la formation dans lequel un service centralisé (plus souvent le service de formation sous l’égide des ressources humaines) fournit des services de formation structurée (des cours) aux employés de l’entreprise. Le problème avec ce modèle? Les aspects collaboratifs et juste à temps de l’apprentissage sont plutôt mal servis avec ce type d’organisation. Rappelons que ces formes d’apprentissage représentent environ 70 % des apprentissages des gens dans une organisation.


Autre limite de ce modèle, il est peu apte à mobiliser l’ensemble des acteurs qui peuvent et doivent pourtant apporter des contributions fondamentales au développement des personnes dans l’organisation, soit les employés eux-mêmes, leurs collègues, leurs patrons; bref, tous ceux qu’on désigne comme constituant les équipes naturelles. En effet, ces acteurs ne sont mobilisés que de manière minimale en ce sens qu’ils participent peu à la formulation des objectifs, à la personnalisation de leur expérience d’apprentissage, à l’élaboration du contenu, à la gestion de la progression et de la performance ou à l’évaluation des activités, ce qui devrait pourtant être un objectif poursuivi dans toute organisation.


Finalement, il se heurte souvent à un enjeu de motivation, car bien souvent les taux de participation s’avèrent plus faibles que ce qui est appréhendé, particulièrement lorsqu’il s’agit de formations qui ne sont pas obligatoires.


Bien sûr, on commence à s’occuper de ces problématiques par l’ajout de fonctions de communication plus évoluées (réseau social, messagerie instantanée, etc., banques de connaissances collaboratives), mais il s’agit souvent d’arrière-pensées ou efforts relativement marginaux et rares dans la perspective de l’ensemble de ce qui est offert.

 

En conclusion, une nouvelle avenue s’ouvre devant nous


Devant ces enjeux, on constate l’émergence de plateformes nouveau genre plus sociales, participatives, personnalisables et où l’aspect de la motivation est plus prépondérant. Restez à l’affût, ce sera l’objet d’un prochain blogue. En attendant, je vous invite à commenter : « Que recherchez-vous dans une plateforme de gestion de la formation? »