À la suite de la parution de notre dernier blogue, plusieurs lecteurs ont communiqué avec nous pour nous dire : c’est bien beau d’avoir une structure facilitant l’innovation, mais concrètement, comment fait-on pour innover? Nous avons donc décidé de dédier ce blogue à l’exploration des différentes techniques que tous peuvent utiliser en entreprise afin de favoriser l’émergence d’idées et de pousser la créativité à un autre niveau. Évidemment, en espérant que les conditions nécessaires à l’innovation soient soutenues par des efforts aussi importants que le désir d’innover.

Récemment, nous avons répertorié plus de 90 activités permettant d’exploiter et de libérer le potentiel créatif des équipes de travail. Nous avons décidé d’en partager trois avec vous.

A) Le remue-méninges (brainstorming)

Le remue-méninges est une évidence pour tous : c’est le mot qui nous vient en tête lorsque nous pensons innovation, mais est-ce que nous nous sommes vraiment arrêtés afin de bien définir les règles du remue-méninges? Pour optimiser une rencontre de remue-méninges, il faut être ouvert à alterner entre la rigidité et la liberté. En effet, une bonne séance de remue-méninges doit être planifiée, organisée et suivre un processus défini. Sinon, la rencontre sera agréable, mais la résultante sera probablement défaillante et l’objectif plus ou moins atteint. Il faut donc structurer les rencontres de remue-méninges en utilisant la technique de l’entonnoir, soit diverger pour mieux converger. Les règles de base sont les suivantes.

  1. Laisser libre cours à toutes les idées : il ne faut pas juger les idées à ce point.
  2. Noter toutes les idées : à ce stade, c’est la quantité qui prévaut sur la qualité.
  3. Enrichir les idées des autres.
  4. Dépersonnaliser les idées afin de ne pas teinter l’idée et l’associer à une personne; on doit juger l’idée et non l’émetteur afin d’éviter un biais favorable ou non.
  5. Sélectionner les idées susceptibles d’être accessibles pour l’organisation.
  6. Juger et évaluer le potentiel des idées de façon objective.
  7. Se doter d’un plan d’action, nommer des responsables, suivre l’évolution et la progression des idées.


B) La carte heuristique (mind mapping)
La carte heuristique est un outil polyvalent qui permet à son utilisateur d’accéder à d’autres modes de réflexion, de structurer et/ou de faire émerger de l’information selon ses propres schèmes de pensées et de les confronter à d’autres. La puissance des cartes heuristiques réside dans le fait qu’elles permettent d’avoir une vision globale de l’information et ainsi de constituer un formidable outil dans la résolution de problèmes de tout ordre.

La technique est relativement simple, mais combien efficace! Il suffit de mettre le thème principal sur lequel doit porter la réflexion au centre d’une feuille ou d’un tableau. Par la suite, on y rattache une série de mots qui viennent nourrir l’idée principale. Prenons par exemple le schéma suivant.


graphique 1 innovation

La stimulation de la créativité est l’élément de base, autrement dit le problème à résoudre. On se questionne alors sur tous les éléments qui nous viennent en tête lorsque l’on pense à la stimulation de la créativité. L’une de ces composantes pourrait être le travail d’équipe. Nous pourrions alors définir ce qui compose le travail d’équipe et trouver des pistes de solution pour rendre celui-ci plus efficace, ce qui viendrait ultimement favoriser et bonifier la stimulation de la créativité. Par la suite, on recommence l’exercice et on recherche d’autres thèmes qui ont un lien avec la stimulation de la créativité.


graphique 2 innovation
C) L’ajout de valeur

La technique de l’ajout de valeur nous permet d’identifier un besoin réel au sein de nos organisations, ou présent chez nos clients, qui n’est pas nécessairement nommé directement. Cette technique nous permet donc de voir l’innovation comme un remède à un besoin non comblé qui est présent dans notre organisation ou, encore une fois, chez nos clients. Ce besoin peut prendre plusieurs formes : processus approbatif trop long, manque de communication entre différents départements, diminution des parts de marché, etc. Les questions à se poser sont : qu’est-ce qui nous retient d’atteindre notre plein potentiel ou qu’est-ce qui ferait en sorte que nos clients reviendraient nous voir? En adoptant cette approche, nous focalisons sur un besoin réel et non pas sur un besoin artificiel, qui est simplement nommé et non analysé. L’un des principes fondamentaux d’une innovation performante est de répondre à un besoin véritable afin d’atténuer les maux au sein de nos organisations. Si nous parvenons à bien identifier ce besoin réel, nous pouvons mettre l’innovation à notre service. Pour bien utiliser cette technique, il suffit de faire le constat de ce que nous offrons comme produits/services actuellement et de se poser la question : à quels besoins répondons-nous et de quelle façon atténuons-nous la frustration du client interne ou externe? Si, lors de cet exercice, nous nous rendons compte que nous ne répondons pas vraiment au vrai besoin exprimé, nous pouvons donc conclure qu’il faut innover. Pour ce faire, nous pouvons utiliser une technique vue précédemment.

Évidemment, ces techniques d’innovation ne sont valides que si le désir réel de se surpasser et d’être créatif est présent au sein de votre organisation. Nous allons donc vous laisser sur une petite réflexion afin de stimuler ce désir : « Le monde se transforme, les besoins des clients changent, ce qui était bon pour vous hier ne le sera probablement plus demain ». Restez donc à l’avant pour vous démarquer et fidéliser votre clientèle, à l’interne comme à l’externe… Osez risquer, prenez le temps d’innover!